Dans le précédent article, nous avons vu que nombre de femmes subissent divers troubles physiques et/ou psychiques et émotionnels plusieurs jours avant leurs règles.
Une humeur qui fait des siennes, une grande nervosité et/ou impulsivité, de l’acné, de l’herpès, une petite bouée qui entoure affectueusement la taille et le haut des cuisses, la poitrine qui prend (parfois) une taille (ben voyons), des larmes qui s’invitent au détour d’une phrase ou de pensées, des jambes lourdes, des problèmes digestifs, des maux de tête… difficile de se sentir rayonnante et alignée.
Pas de panique, c’est normal ! Et ces troubles ne sont pas non plus une fatalité.
Rappelez-vos que l’organisme met toute son énergie à faire le deuil de ce qui n’a pas été : la fécondation lors de l’ovulation. Il met donc tout en oeuvre pour clôturer ce cycle.
Malheureusement, il n’existe pas de solution médicale probante pour se libérer des symptômes invalidants, mis à part le recours aux anti-inflammatoires non-stéroïdiens tels que l’Ibuprofène ou la morphine.
Même si les causes exactes ont encore besoin d’être approfondies et clarifiées (le système hormonal féminin est très complexe et interagit avec tous les autres systèmes) plusieurs pistes sérieuses nous mettent sur la voie de la compréhension des déclencheurs potentiels.
Pourquoi ?
Parce qu’en améliorant tout simplement notre hygiène de vie dans sa globalité, les symptômes diminuent. Les changements opérés agissent favorablement sur le déséquilibre entre les hormones féminines.
Pour ce faire, vous trouverez les solutions naturelles suivantes dans la Nature, à portée de main et à portée d’assiette.
Elles vous aideront à mieux vivre cette phase et, soyons réellement optimiste, à reprendre confiance en vous.
Paroles de femmes libérées.
L'alimentation
Elle figure sur le podium des solutions naturelles.
Et le verbe qui lui est associé : MANGER.
Exit les privations et autres restrictions alimentaires; elles ont certes bonne presse dans le milieu du tout « healthy » mais elles affament le corps avant de l’épuiser. Rien d’autre.
Une alimentation variée et équilibrée pour réguler le taux d'oestrogènes
Variée, équilibrée tout en restant simple. Inutile de plonger dans le piège du tout « sans » au risque de tourner en rond dans votre assiette.
Tout dépend bien sûr de vos capacités digestives (feu digestif en ayurvéda), de votre énergie, de vos besoins, du temps dont vous disposez, de votre porte-monnaie.
Plein de bonnes raisons de rester simple dans vos menus.
La base : des aliments les plus sains possibles, frais, non transformés, de saison, locaux.
Cela fait beaucoup de paramètres ? Pas forcément. Cherchez bien autour de chez vous …
- privilégiez les légumes et les fruits (mais sans excès) pour apporter à votre organisme un maximum de minéraux et oligoéléments, ainsi que des prébiotiques, la nourriture de notre microbiote; il en raffole chaque jour;
- mangez des matières grasses saines, essentielles à la bonne santé du système hormonal ( rappelez-vous, les hormones sont synthétisées à partie d’acides gras et de protéines) : huile d’olive, de colza, de cameline, avocat, oléagineux (amandes, noisettes, cajou…), graines de chia et de chanvre;
- agrémentez vos assiettes d’épices, d’aromates, de condiments, de réels super aliments (sans démolir votre porte-monnaie).
Plongeons un peu plus dans le coeur du sujet.
Des vitamines pour retrouver de l'énergie et comme cofacteurs enzymatiques
La vitamine B6 pour son action polyvalente et son rôle protecteur
De son doux nom pyridoxine.
La vitamine B6 est une vitamine hydrosoluble.
Elle est essentielle à la production de certains neurotransmetteurs (dopamine, noradrénaline, sérotonine) et hormones, au renouvellement des globules rouges ainsi qu’à certaines fonctions du système immunitaire.
Elle regorge de bienfaits et veille à notre santé cardio-vasculaire.
Un autre rôle important de la vitamine B6 : elle renforce l’assimilation du Magnésium, lui même impliqué dans les spasmes musculaires, les crampes utérines, la pressions sanguine, entre autre.
Dans votre assiette, du saumon (sauvage), de la volaille, des bananes, des crudités variées et lactofermentées, de la levure de bière; variez les couleurs et les saveurs.
La vitamine B12 pour notre bien-être physique et psychique
Voici notre précieuse cobalamine, c’est aussi une vitamine hydrosoluble.
Avec une alimentation correctement équilibrée en protéines animales, vos taux de vitamine B12 devraient être en meilleure santé.
Oui, la vitamine B12 se trouve majoritairement dans les protégions animales, et celle que nous assimilons le mieux.
On ne rigole pas avec la vitamine B12.
Vous la trouverez donc dans les huîtres, les palourdes, le poulpe, le saumon, le hareng, le cabillaud, les langoustes, les oeufs, la volaille (bon, dans les céréales complètes aussi, mais dans une moindre proportion).
Attention !
- le café en excès (plus de 3 tasses/jour) éméchèrent son assimilation;
- les traitements anti-acides pour l’estomac la détruisent;
- la présence de parasites intestinaux complique encore son absorption;
- ainsi que celle d’Helicobacter Pylori
Nous occuper de notre santé digestive et intestinale pour que notre organisme ne dégrade pas cette précieuse vitamine et puisse par lui-même profiter de ses nombreuses fonctions vitales.
La vitamine C pour lutter contre la fatigue et l'anémie
Ou acide ascorbique, c’est une autre vitamine hydrosoluble.
Au cours de l’évolution, notre organisme a perdu la capacité à synthétiser par lui-même ce trésor de bienfaits. C’est pourquoi en consommer chaque jour est indispensable au bon fonctionnement de tous nos systèmes.
La période prémenstruelle (et menstruelle en suivant) étant source de stress pour notre corps, de fatigue et d’hypoglycémie, la vitamine C fait parti de ces vitamines stars ayant un rôle sur les hormones, les tissus nerveux, l’immunité, la fatigue.
Antioxydant majeur elle aussi, elle nettoie l’organisme des produits chimique et polluants (exit les perturbateurs endocriniens si néfastes pour nos hormones et le fonctionnement de notre thyroïde…).
Et, voilà qui nous intéresse tout particulièrement en tant que femmes, elle aide à la fixation du fer et permet devons de lutter contre l’anémie, la fatigue et, par conséquent, les infections virales quelles qu’elles soient.
Le tabac entraîne une carence en vitamine C : les fumeuses doicvent impérativement se complémenter en vitamine C.
Vous la trouvez dans tous les fruits et légumes crus (faites-vous plaisir avec des jus frais, mais sans excès non plus ). Elle craint la chaleur, c’est pourquoi soyez attentive à la conservation de vos produits frais. Et consommez-les le plus possible… frais.
La vitamine E pour ses vertus anti-oxydantes et notre atout coeur
La vitamine E est une vitamine liposoluble (elle a besoin d’autres lipides pour être correctement assimilée par nos cellules).
Elle est également cardio-protectrice, c’est-à-dire qu’elle stimule la production de vasodilatateurs, ce qui nous assure une bonne circulation sanguine.
Antioxydante, elle permet de lutter contre le stress oxydait (celui qui asphyxie nos cellules et accélère leur vieillissement); elle aide aussi à lutter conter l’excès de graisses oméga-6 pro-inflammatoires.
Elle est présente dans les huiles végétales (particulièrement dans l’huile d’olive), les oléagineux (amandes, noisettes, etc) et les céréales complètes.
Souvenez-vous : la vitamine E protège nos précieuses hormones de l’oxydation.
La vitamine D pour faire de vieux os ! Mais pas que...
Une autre vitamine liposoluble.
Parmi ses nombreuses vertus, la vitamine D aide nos os à rester solides et rigides et prévient donc l’ostéoporose chez l’adulte (et le rachitisme chez l’enfant). Elle agit sur l’os en régulant le métabolisme du calcium et en favorisant sa fixation. Et quand on connaît également sa connivence avec les œstrogènes, on comprend mieux la nécessité de maintenir un taux correct.
Essentielle également au fonctionnement de notre système immunitaire (elle régule la production d’anticorps favorables à nos défenses).
Notre organisme a 2 façons de se procurer cette vitamine :
- par exposition au soleil : la peau synthétise la vitamine D à partir du cholestérol, sous l’influence des rayons ultraviolets. C’est la principale source mais elle dépend directement de l’ensoleillement et de la saison;
- par l’alimentation : en mangeant des passions gras, du jaune d’oeuf, des laitages de chèvre ou brebis de préférence et si vous les tolérez. Une bonne source reste l’huile de foie de morue, et, encore mieux, mangez directement le foie de morue si vous l’aimez.
Attention ! Ne vous complémentez JAMAIS sans avoir fait une analyse de sang au préalable. En excès, la vitamine D est toxique pour le foie.
Des minéraux pour maintenir l'équilibre ionique
Trois types de minéraux jouent un rôle particulièrement important dans cet équilibre. Le calcium et le magnésium sont les minéraux principaux. Leur carence entraîne des douleurs et contractions. Le sodium et le potassium sont quant à eux essentiels pour l’ensemble de nos cellules.
Du Calcium pour des troubles prémenstruels douloureux
Une carence peut entraîner des troubles de la conduction nerveuse et des spasmes musculaires. C’est d’ailleurs ce que l’on observe dans le syndrome prémenstruel :
- douleurs abdominales
- douleurs pelviennes
- douleurs articulaires et musculaires diffuses
- migraines
Ce n’est pas à lui que l’on pense en premier lieu et pourtant, il agit de manière très efficace sur ces manifestations désagréables.
Concernant les sources de calcium, pour ma part, je ne pense pas du tout que » les produits laitiers sont nos amis pour la vie « … Au contraire.
Je ne prône pas non plus la suppression de certains yaourts ou fromages au lait de chèvre ou de brebis, mais leur tolérance n’est pas innée.
Préférez donc majoritairement les légumes, particulièrement à feuilles vertes, ils en regorgent. Associés à des graines complètes et sans gluten, des graines de sésame et des sardines, vous parviendrez à équilibrer vos apport en calcium.
Sans oublier son acolyte, la vitamine D évoquée plus haut, normalement vous serez parées.
Du Magnésium pour ses 300 réactions enzymatiques, rien que ça
Vous l’avez deviné, le Magnésium possède énormément de vertus. Celles qui nous intéresse précisément ici : il améliore notre humeur, aide à apaiser nos pulsions et notre anxiété grâce à son action directe sur les neurotransmetteurs.
Il libère beaucoup d’énergie, on l’adore pour nous chouchouter.
Sa carence est l’une des plus répandues chez nous les femmes et favorise ainsi l’apparition du SPM. Une alimentation riche en source de Magnésium est donc indispensable; malheureusement, elle reste insuffisante. Non seulement les aliments, même s’ils restent la meilleure source, sont dépendants de la qualité des sols sur lesquels ils sont produits; mais également, le Magnésium est l’un des minéraux que l’organisme utilise le plus et en priorité pour faire face… à tout ce qui mobilise son énergie.
En priorité, apportez en quantité des légumes verts, des légumineuses, des céréales complètes ou demi-complètes, des fruits secs et oléagineux (surtout des amandes émondées) et, parce qu’on ne l’oublie jamais, du cacao de super qualité, à 80% au moins.
Si si. Vous allez l’adorer.
malgré tout, en fonction de l’intensité de vos troubles prémenstruels, une supplémentation sera la bienvenue pour aider votre organisme. Dans un premier temps, pour reconstituer vos réserves; ensuite, pour les entretenir.
Choisissez un Magnésium bio disponible et donc hautement assimilable (citrate, bisglycinate par exemple) associé à la vitamine B6 (mentionné plus haut) pour faciliter encore son assimilation.
Vous pouvez en prendre au moins 300mg/jour, en plusieurs prises pour optimiser sa diffusion dans l’organisme tout au long de la journée. Une dernière prise le soir vous procurera un sommeil de bébé. Vous verrez !
Du Sodium et du Potassium pour lutter contre la rétention d'eau
Comment ? Le sel est autorisé ?!
Bien sûr, il est même indispensable au bon fonctionnement de nos petites surrénales, entre autre. Et, là encore, tout est question de quantité ET de qualité.
C’est tout simplement l’excès de sel raffiné qui est dangereux, ce qui déséquilibre le taux de Potassium. Et, en effet, manger trop salé de manière générale peut majorer les désagréments physiques du SPM.
Pour y remédier, penser à intégrer quotidiennement des aliments riches en Potassium tels que les légumineuses, les céréales complètes, les légumes, les noix, l’eau de coco; ils contribueront à un meilleur équilibre ionique.
Du Fer pour lutter contre la fatigue et l'anémie
Vous vous sentez fatiguée, essoufflée ?
Votre concentration fait des siennes et votre mémoire vous joue des tours ?
Vous êtes peut-être carencée en Fer et vos réserves en Ferritine peuvent être également faibles (à vérifier avec une analyse).
Les femmes souffrant du syndrome prémenstruel ont souvent des règles (très) abondantes. Et, généralement, l’alimentation ne suffit pas à combler les pertes de fer importantes, surtout si les réserves sont elles aussi basses.
En fonction des résultats, la durée de la supplémentation peut être de 3 mois. Dans tous les cas, vous veillerez aux apports alimentaires les plus ciblées en fer ainsi qu’en vitamines pour favoriser son assimilation (notre star, la vitamine C, par exemple).
Également, la théine empêche l’absorption correcte du fer; pas de panique, si vous adorez le thé, de petites quantités pourront malgré tout satisfaire votre plaisir.
Petite confidence : je raffole du thé et j’ai cette tendance constitutive à manquer de fer. Je ne vous explique pas le dilemme… Bref, pour prendre soin de moi sur tous les plans et continuer à me faire plaisir, je ne bois qu’un (bon) mug de thé le matin, vert ou blanc et léger (jamais de thé noir) et je fais en sorte de ne pas en consommer durant les règles. Cela me permet d’éviter une trop grande frustration et de continuer à me faire plaisir tout en ayant conscience de ma problématique (je vérifie régulièrement mon taux de ferritine).
Rétablir les réserves prend du temps; priorisez l’alimentation et faites des cures de fer en suivant les conseils de votre médecin (qui sera d’accord pour un supplément le plus naturel possible, si si, on y croit !).
Vous le trouverez dans les protéines animales, les lentilles germées, et pensez à associer des fruits et légumes pour profiter de l’apport en vitamine C.
Des acides aminés et des glucides pour augmenter la production de sérotonine
Dès l’ovulation, vous pourrez intégrer des aliments plus protéinés à vos menus et ce, dès le matin, afin de maintenir un bon équilibre dans la synthèse des neurotransmetteurs. Le tryptophane est l’acide aminé qui favorise la synthèse de la sérotonine, l’hormone de la détente et de relaxation.
Les aliments glucidiques (ce sont eux qui permettent l’intégration du tryptophane dans nos cellules) seront de préférence consommés en plus grande quantité dès le milieu de l’après-midi, au goûter, le moment où l’organisme nous envoie des signaux parlants (vous savez, la tablette de chocolat…), ainsi qu’au repas du soir.
Et, là encore, pas de panique quant à la croyance tenace sur la consommation de glucides le soir : non, ils ne font pas plus grossir qu’un autre type d’aliments à ce moment-là.
Le secret incroyable : savoir les choisir, tout simplement.
Parfois, l’alimentation à elle seule ne suffit pour rétablir l’ordre (vous vous souvenez : troubles de l’humeur et du comportement, irritabilité, impatience, agressivité, compulsion alimentaire vers le sucré, sentiment de déprime, troubles du sommeil…). C’est là où un complément en L-Tryptophane pourra vous aider (suivant l’avis d’un professionnel de santé, toujours), à prendre par exemple 6 à 8 jours avant vos règles.
La synthèse du tryptophane nécessite un microbiote intestinal de qualité ainsi que beaucoup d’énergie pour cheminer jusqu’au cerveau.
Des oméga-3 et 6 pour favoriser l'équilibre des prostaglandines
Le SPM indique un déséquilibre oestrogène/progestérone; chez certaines femmes, il s’agit d’un défaut de conversion de l’acide linoléique en acide gamma-linolénique (omega-6). Ce défaut entraîne une diminution du taux de progestérone (que notre corps interprète comme un excès d’oestrogènes) et induit en suivant une augmentation des prostaglandines inflammatoires.
Ces dernières sont fabriquées à partir d’acides gras présents dans nos cellules.
Les acides gras omega-3 à longue chaîne sont à privilégier puisqu’ils sont anti-inflammatoires, permettent la synthèse des PG3 et aident à rétablir l’équilibre avec les PG1 et PG2.
Les PG3 sont insuffisamment produites dans certaines formes de syndrome prémenstruel.
Vous les trouverez dans les petits poissons gras (sardines, maquereaux, hareng, saumon), des oeufs de poules nourries avec des graines de lin, entre autre.
Vous trouverez de quoi augmenter la production de PG2 bénéfiques en consommant de l’huile d’onagre et de bourrache, très riche en oméga-6 de très bonne qualité et, surtout, directement utilisable par l’organisme.
Retenez que la qualité des apports lipidiques dans votre assiette peut jouer un rôle très important dans l’apparition ainsi que la prise en charge du SPM.
Sans oublier une bonne hydratation
Boire est un conseil qui peut sembler évident mais on oublie l’importance de l’eau pour notre santé physique et mentale.
Nous venons de l’eau, nous nous développons dans une matrice maternelle remplie d’eau.
Or, il passe souvent au second plan et nous avons tendance à attendre de ressentir la soif pour boire.
Ce dont nous n’avons pas forcément conscience, c’est qu’à ce moment-là, l’organisme souffre déjà d’une légère déshydratation. Elle apparaît seulement avec 1 à 2% de diminution d’eau dans le corps. Et les signes en sont nombreux, on ne les soupçonne pas : fatigue, acidité stomacale, douleurs articulaires, irritabilité, perte de concentration, par exemple.
L’organisme a besoin d’eau de manière régulière et modérée en quantité; inutile de boire une quantité importante en une fois, l’eau sera alors directement éliminée via les urines.
Le but de l’hydratation étant d’hydrater nos cellules, mieux vaut le faire de manière constante.
Pensez à boire quelques gorgées toutes les 30 min, par exemple et entre 1 à 2,5 litres/jour selon votre poids; cela permettra de maintenir un bon niveau d’hydratation tout au long de la journée et aidera le foie à nettoyer l’organisme de ses toxines, métaboliser les hormones, assurer tout simplement nos fonctions vitales.
Bien sûr, les quantités sont aussi à adapter en fonction de votre activité physique et des pertes hydriques en conséquence.
La régularité sera toujours bénéfique pour votre corps.
Une alimentation anti-inflammatoire
En effet, l’alimentation participe grandement à réveiller ou atténuer un terrain inflammatoire.
En réduisant la réaction inflammatoire grâce à la nutrition, on observe une diminution très encourageante des troubles du syndrome prémenstruel (ainsi que des douleurs menstruelles lors de la phase suivante).
Une bonne nouvelle en entraînant (généralement) une autre, on constate également une diminution de l’acné, des fringales, une amélioration de l’humeur, un regain d’énergie.
Ça vaut vraiment (vraiment) le coup.
Pour cela, vous pouvez consommer :
- des protéines variées, à savoir animales ET végétales, chaque jour et en quantité suffisante (2x/jour au moins);
- des glucides à IG bas (sarrasin, quinoa, riz brun, riz sauvage ou encore rouge (toutes les couleurs, sauf le riz blanc); prenez l’habitude de faire germer ces graines avant la cuisson, leur potentiel nutritif sera démultiplié;
- des légumineuses, 3 à 4x/semaine, si vous les tolérez bien (lentilles et haricots de toutes les couleurs, pois sous toutes les formes); là encore, pensez à les faire tremper toute une nuit au moins et rajoutez quelques clous de girofle dans l’eau de cuisson, ou quelques feuilles d’algues; les légumineuses sont riches en nutriments équilibrants, rassasiantes et aident à réguler la glycémie;
- des acides gras anti-inflammatoires, les oméga 3, contenus dans les petits poissons gras de type sardines, maquereaux, anchois, etc; consommer également et surtout dans la deuxième partie du cycle, de l’huile de noix, d’onagre, de bourrache.
Quelques astuces pour enrichir vos assiettes sainement
Une alimentation saine, équilibrée et anti-inflammatoire adaptée à vos besoins contient les nutriments favorables vus précédemment.
Vous pouvez cependant « booster » vos assiettes en ajoutant des petites quantités d’aliments ultra bienfaisants, tout en respectant, pourquoi pas, les principes de la chrononutrition (je ne le développerai pas ici, je vous donne simplement les grandes lignes de ce principe). J’y consacrerai un prochain article. Vous verrez, c’est passionnant et percutant de bon sens.
Alors, voyons de plus près ces aliments bienfaisants du tonnerre et piochez dans la liste :
- des épices, toutes ! Et surtout celles que vous aimez. La plupart sont digestives, anti-inflammatoires, carminatives : curcuma, girofle, cannelle…, faites-vous plaisir;
- des condiments si vous les tolérez (sel, poivre, moutarde, raifort, pickles…);
- toutes les herbes aromatiques : digestives, apaisantes, cholagogues… elles font des merveilles sur nos organes;
- des graines de chia, de chanvre, riches et bien équilibrées en oméga 3/6;
- de la levure de bière pour sa richesse en vitamine B, 2 càs/jour;
- des fruits rouges et petites baies, très riches en polyphénols, antioxydants et bêta-carotène;
- tous les légumes de la famille des crucifères (choux) : ils aident le foie à détoxifier par leur richesse en soufre et l’aident également à éliminer l’excès d’oestrogènes.
De chocolat ? Parfait !
Choisissez-le minimum à 70%, 80% c’est mieux.
Le summum : les fèves de cacao. Essayez-les, elles sont surprenantes.
Quant aux grands principes de la chrononutrition :
- le matin : préférez les protéines et le gras;
- le midi : préférez les protéines;
- l’après-midi et le soir : préférez les glucides (pour notre chouchoute la sérotonine).
Mais, mais, mais. Surtout, conservez le trio protéines/lipides/glucides des macro nutriments à chaque repas; c’est essentiel.
Ce qui change est tout simplement la proportion d’1 ou de 2 macro nutriments dans vos menus.
La règle : vous ne supprimez rien. Rien du tout. Vous jouez seulement sur les quantités.
Nos sécrétions digestives et hormonales évoluent tout au long de la journée; la chrononutrition va dans le sens de leur respect. Et, par conséquent, de votre santé.
Et maintenant, l'assiette idéale...
Je risque de vous décevoir et vous frustrer…
L’assiette idéale est tout simplement celle qui vous correspond à vous et vous seule.
Notre appétit, notre satiété, nos envies et besoins, notre énergie évoluent tout au long du cycle.
En connaissant mieux chacune des phases qui le composent… composez votre propre assiette.
Et, si besoin, demandez de l’aide…
Pour terminer cette partie en beauté
Favoriser
- la cuisson à la vapeur ou à l’étouffée
- les aliments à IG bas
- les graines fraîchement moulues
- les aliments bruts et complet
- les légumes et fruits de saison
- les oléagineux, les algues
- une bonne hydratation, régulière et suffisante
- les graines sans gluten ou céréales non mutées (variétés anciennes)
- les légumes crus lactofermentés et cuits sans excès
- les huiles végétales de première pression à froid et riches en oméga 3,6,9 (olive, colza, cameline, noix, chanvre, argan)
- les petits poissons gras, 2 à 3 fois/semaines, riches en oméga 3 anti-inflammatoires
- les protéines animales 3 à 5x/sem, le matin et le midi de préférence, surtout si vous êtes anémiées
- la régularité dans vos horaires de repas
- le calme, la détente, la sérénité et la joie pendant vos repas…
Éviter
- les sucres rapides industriels : biscuits, glaces, chocolat au lait, confiseries, desserts en tout genre… Ils contiennent des calories « vides » qui entraînent des pics glycémiques et des hypoglycémies en suivant; ils dérèglent profondément la glycémie; or, elle fait naturellement le yoyo à l’approche des règles; les sucres rapides entretiennent t également la dysbiose intestinale en déséquilibrant le microbiote au profit des bactéries pathogènes;
- les acides gras saturés de mauvaise qualité : huile de tournesol, d’arachide, de carthame, margarine, fritures. Ils fatiguent le foie et le pancréas, entre autres; ils sont aussi l’une des causes de dysbiose intestinale nourrissent l’inflammation ou le terrain inflammatoire (cf l’excès de PG2 pro-inflammatoires et qui accentuent les troubles du SPM);
- le sel raffiné et en excès : il favorise la rétention d’eau durant la phase lutéale et prémenstruelle;
- le café, le thé noir, le coca, les boissons gazeuses et trop fraîches, l’alcool : ces boissons stimulent les glandes surrénales mais augmentent l’irritabilité, la fatigue; le coup de fouet n’est que passager.
Vous allez peut-être vous demander : et le soja dans tout ça ?
Je ne le conseille pas en priorité en aliment protéiné, je ne l’interdit pas non plus. Si vous en consommez déjà, choisissez-le toujours lactofermenté; c’est sous cette forme qu’il est consommé dans les pays asiatiques d’ailleurs, la plus assimilable et bénéfique.
Que fait-on alors des yaourts de soja, du lait de soja et du tofu ?
On reste prudente en les consommant occasionnellement, 1 à 2x/sem max.
Le soja contient naturellement des phytobiologies-oestrogènes qui peuvent entrer en concurrence avec le taux de progestérone; si ce dernier est déjà bas et votre foie à la traîne, l’excès d’oestrogènes sera peu ou non éliminé. Il peut entraîner de graves pathologies.
Maintenant que vous avez l’essentiel des éléments pour modifier votre alimentation (à votre rythme tout en faisant des changements réguliers), vos repères vont peu à peu se consolider, s’ancrer dans votre quotidien.
Dans le prochain article, les solutions naturelle complémentaires à une alimentation équilibrée : la phytothérapie, le mouvement.
À très vite, donc, pour la suite.
Et en attendant, n’hésitez pas à me tenir informée de vos progrès.🌹
Magali 🌿