À l’image de la Nature, notre énergie et vitalité féminine évoluent au fil du cycle menstruel et des différentes saisons qui le rythment.
Parmi les 4 phases du cycle (vous pouvez les retrouver dans l’article juste ici), le syndrome prémenstruel se manifeste particulièrement, devinez quand ? Durant la phase prémenstruelle !
Pour certaines d’entre nous, les troubles peuvent déjà apparaître lors de la phase qui précède, la phase ovulatoire.
Quelles sont les caractéristiques du SPM ?
Ses manifestations physiques et psychiques ?
Quelles sont les principales causes de ce déséquilibre hormonal ?
En quoi les prostaglandines jouent-elles un rôle majeur ?
Et la sérotonine ?
Quelle est la place du microbiote dans ce trouble ?
Afin de vous replonger en douceur dans cette phase parfois tumultueuse (d’ailleurs, vous la traversez peut-être au moment où vous savourez cet article), j’ai envie de refaire un petit tour de l’énergie qui la caractérise.
Les caractéristiques symboliques de la phase prémenstruelle ou phase créative
La saison qui lui correspond est l’automne, une période de transition et de repli sur soi.
Si la fécondation n’a pas lieu, c’est le moment de faire le deuil de ce qui n’est pas. D’ailleurs, la lune ascendante accompagne symboliquement ce mouvement d’intériorité et de lâcher-prise, ainsi que de questionnements précis :
- qu’est-ce qui n’a pas fonctionné dans ma vie depuis la précédente période ?
- de quels comportements, croyances ou relations ai-je besoin de me détacher ?
- et, surtout, comment je me sens vraiment ?
Nous sentons souvent ce changement de phase, d’énergie, de vitalité, comme une invitation à nous dépouiller des feuilles mortes.
C’est là où les émotions plus ou moins désagréables peuvent resurgir et, parfois, se déchaîner. C’est pourquoi la phase prémenstruelle est la phase des montagnes russes émotionnelles par excellence.
Entre rires et larmes, entre irritabilité voire colère et fatigue intense, la semaine qui précède les règles est probablement la plus difficile, sur tous les plans, pour beaucoup d’entre nous. Celle qui peut avoir le plus de répercussions sur notre vie professionnelle, nos relations et notre ressenti sur nous-mêmes et ce que nous faisons.
C’est aussi le moment où nos blessures fondamentales (une ou plusieurs, telles que l’abandon, le rejet, l’injustice, la trahison, l’humiliation) sont le plus à même de se réveiller.
Et de frapper de grands coups., dommages collatéraux inclus.
Bref, c’est une période qui décoiffe et secoue.
Mais !
Nous ne sommes pas seules, même si les sentiments d’impuissance, de solitude et de désarroi peuvent nous déstabiliser. L’un des moyens pour garder le cap durant cette traversée parfois tempétueuse est de réellement se pencher sur les troubles du syndrome prémenstruel, leurs multiples causes, afin de prendre du recul et choisir désormais de les comprendre pour mieux les accompagner et, surtout, les soulager.
Je vous embarque dans cette exploration (passionnante !), pour cette première partie, de ce qu’est le syndrome prémenstruel, comment le reconnaître, connaître ses nombreuses causes afin de mieux l’appréhender pour vivre cette phase avec plus de sérénité.
Qu'est-ce que le Syndrome Prémenstruel ?
C’est plutôt simple, le syndrome prémenstruel ou SPM est l’appellation donnée aux troubles variés, physique et/ou psychiques, subis par une femme durant les jours précédents les règles. Ils peuvent affecter, parfois intensément, sa qualité de vie quotidienne.
Maux de tête, douleurs abdominales, seins douloureux, nervosité, sensibilité émotionnelle accrue… Cette période est loin d’être de tout repos pour près de 80% d’entre nous.
C’est énorme.
Les troubles sont essentiellement liés aux variations hormonales au cours du cycle, ce qui entraîne une vulnérabilité « neurobiologique ». Cette dernière est donc naturelle puisque constitutive de notre physiologie féminine. Elle devient envahissante lorsque les déséquilibres hormonaux se sont installés, pour finalement être chroniques.
L’intensité des troubles et manifestations est particulièrement impactée par l’alimentation, l’activité physique, les stress; ces paramètres majeurs dans nos quotidiens peuvent aggraver ou améliorer les symptômes. Y prêter attention fait partie des solutions au sein d’un suivi global, holistique et en parallèle, bien évidemment, d’un suivi médical si nécessaire.
Le syndrome prémenstruel, un trouble périodique
Le syndrome prémenstruel revêt un caractère cyclique et régulier, qui disparaît dès l’arrivée des règles. C’est pourquoi il revient de manière périodique, s’il n’est ni reconnu ni accompagné pour être soulagé.
Pourquoi ?
Tout simplement parce que les troubles sont en lien direct avec la phase lutéale du cycle menstruel, celle qui s’étend de l’ovulation jusqu’aux menstruations.
Lorsque l’ovule non fécondé se désintègre pour être expulsé lors des règles, le taux de progestérone chute naturellement, ainsi que celui des oestrogènes (elles sont très copines, elles agissent en synergie en vue de préparer le corps à une éventuelle fécondation).
C’est leur diminution commune qui déclenche la perte de sang.
Un autre élément très important lors de cette phase : la présence d’une autre hormone majeure, l’aldostérone. Antagoniste de la progestérone, elle agit au niveau des reins et permet de réabsorber le sodium et excréter le potassium.
En tant normal, la progestérone est garante de l’équilibre du rapport progestérone/aldostérone. Mais si son propre taux est trop bas, l’effet antagoniste ne joue plus et l’aldostérone devient majoritaire. Conséquence : une augmentation des troubles liés à la rétention d’eau, des oedèmes, etc.
Charmant.
Une affection fréquente
3 femmes/4 éprouvent un inconfort à l’approche des règles. Et pour environ 35%, le syndrome impacte fortement le quotidien. Parfois, il nécessite une prise en charge médicale lourde.
Qui ose encore penser que tout ça est dans la tête et que ça passera ? Hum…
Un syndrome aux multiples facettes
Bien sûr, il existe toute une palette de manifestations physiques et psychiques rendant les troubles liés au SPM communs.
Cependant, et c’est loin d’être une banalité, chaque femme est unique et, finalement, les gênes ressenties lui sont bien spécifiques.
C’est pour cela qu’il est essentiel d’en parler afin de personnaliser la prise en charge, une fois encore, de manière globale afin de pouvoir bénéficier des avantages de la complémentarité des soins.
Mais, quels sont les professionnels de santé qui s’en occupent réellement ?
Maintenant que le cadre est posé, rentrons plus dans le détail des signes physiques, psychiques et émotionnels ( les envahisseurs); cela vous aidera à mieux les cerner, les reconnaître et les pulvériser.
Vous connaissez le fameux : « Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ».
C’est parti.
Reconnaître les multiples signes du syndrome prémenstruel
Très souvent, lorsque l’on évoque le syndrome prémenstruel, on se focalise sur un aspect prédominant : le changement d’humeur de la femme et sa récurrence à l’approche des règles (le fameux : « Mmm… toi, tu attends tes ragnagna !).
Oui, les sautes d’humeur , les extrapolations, les larmes (les drama parfois, il faut se l’avouer), l’apathie sont les caractéristiques les plus visibles de cette merveilleuse période.
Ces messieurs trouveront même que ce sont les plus spectaculaires.
Pourquoi pas.
Mais !
Malgré le fait qu’elles soient encore trop souvent méprisées (je ne vise personne en particulier), elles ne sont pas les seules sur la liste des souffrances réelles.
Surtout, elles parlent de déséquilibres plus ou moins profonds et anciens. Donc, non, nous ne faisons pas exprès de tout dramatiser.
(Pssst, Messieurs ! Évitez désormais de le penser et, surtout, de le dire à votre dulcinée…).
Voici donc les nombreux signes (annonciateurs de tempête sous le casque, comme on dit). Ils sont bien sûr différents d’une femme à l’autre et peuvent être regroupés en plusieurs catégories.
Les signes physiques
Petite liste croustillante (et non exhaustive) :
- douleurs abdominales
- nausées, vomissements
- tensions dans le bas-ventre
- spasmes de l’utérus
- tensions mammaires
- douleurs lombaires et dorsales
- douleurs articulaires et diffuses (avec parfois sensation de fragilité)
- maux de tête, migraine
Cela fait déjà pas mal ! Pourtant, ce n’est pas terminé.
Les gonflements et oedèmes
De nombreuses femmes prennent du poids avant les règles (+1 à +2 kg), ceci en quelques jours seulement… ou la cruauté de regarder une tablette de chocolat et de se sentir grossir.
Pas de panique !
Vous ne prenez pas réellement du poids mais votre corps retient simplement plus facilement l’eau et les liquides (vous vous souvenez de la petite histoire de cette coquine d’aldostérone, évoquée plus haut). Il ne s’agit donc pas d’une prise de masse grasse ou musculaire.
Et, non, le simple fait de regarder la tablette de chocolat (ou autre sucrerie tentante) n’est pas en cause.
Cette rétention a lieu principalement :
- au niveau des chevilles et des jambes
- des doigts
- de la taille des seins (souvent douloureux, c’est normal).
Bon, la liste commence à être longue, vous ne trouvez pas ?
Oui, mais il reste encore des signes pour la compléter, histoire de flamber.
Les signes neuro-psychiques
Ici, la douleur n’est pas physique (quoi que), et pourtant, très intérieure et profonde.
Les troubles de l’humeur sont très (très) fréquents. Ils se manifestent généralement par une déprime voire une réelle dépression cyclique.
Les voici :
- peurs, angoisses (exprimez votre inquiétude)
- pleurs (exprimez votre tristesse)
- grande lassitude (autorisez-vous de repos et de la détente)
- perte de motivation (accueillez-la tranquillement, vous n’êtes pas Super Woman… ah bon ?!)
- attirance pour le sucré dans l’après-midi et soirée (c’est naturel, nous verrons plus en détails pourquoi dans le prochain article sur les causes du SPM), en cause un taux bas de sérotonine
Mais encore :
- grande irritabilité
- variation importante de l’humeur d’un moment à l’autre (qui a dit que nous étions « Jean-qui-pleure-Jean-qui-rit ? Qui ?!)
- hypersensibilité émotionnelle
- troubles du sommeil (difficulté d’endormissement, agitation nocturne, insomnies)
- troubles de la libido
Et, parfois :
- troubles cognitifs avec impression de tête vide
- troubles de l’attention et de la concentration
- troubles de la mémoire.
Bien. Le tableau peut sembler noir. Et notre quotidien… explosif.
Comment ne le serait-il pas ?
Important : nous savons désormais qu’environ 8% des femmes souffrent du Trouble Dysphorique Prémenstruel, une affection psychiatrique à caractère dépressif et dont les symptômes rendent quasi impossible la vie normale. Le diagnostic et traitement médical s’imposent, tout en s’appuyant sur les bienfaits d’une hygiène de vie la plus saine et régulière possible.
C’est pourquoi il est essentiel de porter notre attention sur les causes des déséquilibres, que l’on trouve aisément en conscientisant notre mode de vie : alimentation, sommeil, détente, réactions face au stress, activité physique, relations sociales, privées, familiales.
Autrement dit, où en sommes-nous ?
C’est en faisant précisément le tour de vos vies que vous serez à même de soulager les troubles, quels qu’ils soient, en prenant enfin soin de vous et donc, de vos besoins.
Mais, désormais, vous vous demandez sans doute ce qui provoque cette tempête intérieure, celle lame de fond qui réapparaît chaque mois eu même rythme que votre horloge interne.
Pourquoi vous ressentez autant de difficultés à vivre cette phase du cycle.
Voici les principales causes des troubles liés au SPM.
5 causes majeures du syndrome prémenstruel
La danse implacable des hormones entraîne, dans certains cas, une prise en charge allopathique, dans le but de soulager la douleur et diminuer l’intensité des troubles. L’urgence est alors de soulager les désagréments.
Cependant, en amont, c’est à l’endroit de la prévention et lorsque les symptômes ne sont pas encore devenus envahissants ni invalidants, que la Naturopathie a tout sa place.
Elle respectant le Vivant, notre nature cyclique, elle possède de merveilleux outils préventifs et nous permet de travailler sur les causes des troubles et déséquilibres afin de les corriger.
Pourquoi s’en priver ?
Justement, parmi les causes les plus répandues du syndrome prémenstruel, 5 méritent tout particulièrement notre attention.
Les carences dûes à une alimentation déséquilibrée et non adaptée à son profil
L’alimentation est l’un des piliers de notre santé et de notre bien-être. Le mode de vie actuel trop pressant, trop rapide, trop fatigant épuise peu à peu nos ressources vitales.
Et les effets négatifs ne tardent pas à se manifester.
Chaque jour, notre organisme a besoin de trouver tous les macro et micro-nutriments dont il a besoin, via l’alimentation, pour nourrir correctement toutes nos cellules.
La faiblesse et le déséquilibre au sein de ces apports impacte nécessairement nos systèmes. Et, si l’un est touché en priorité, tous les mécanismes d’adaptation du corps pour palier à ce dysfonctionnement influenceront inévitablement les autres systèmes, au détriment de l’équilibre global.
C’est l’effet domino.
Une alimentation déséquilibrée, non adaptée, pauvres en acides aminés essentiels, en bons lipides (oméga 3 et 6 de bonne qualité), en glucides lents et en bon équilibre avec les glucides plus rapides, tout cela entraîne souvent des carences insidieuses : carence en fer, en vitamine B et particulièrement en B12 (indispensable à notre santé mentale), en zinc, en souffre.
Certes, il existe des compléments alimentaires pour chacune de ces carences, ils sont d’ailleurs de plus en plus nécessaires le temps de régénérer un organisme fatigué. Mais ils ne devraient être utilisés qu’en seconde intention, la première étant de redonner la priorité à ce que nous mettons chaque et jour, et plusieurs fois par jour, dans notre assiette.
Il convient également de limiter tout excès de sel, les sucres rapides blancs et industriels, les graisse trans, la caféine, le tabac, l’alcool. En effet, aucun de ces faux amis n’apportent de réels bénéfices (encore moins à long terme) à notre corps. Au contraire, ils le fatiguent en l’obligeant à puiser dans ses réserves minérales pour tenter d’utiliser des molécules chimiques qu’il ne reconnaît pas. De plus, l’organisme peut se trouver dans l’incapacité d’éliminer ces toxines.
Il s’auto-intoxique. C’est le cercle vicieux de l’auto-intoxication chronique.
Pensez-y.
Des carences qui entraînent des déséquilibres profonds
- un déséquilibre hormonal relatif
Le syndrome prémenstruel est majoritairement attribué à un déséquilibre entre les oestrogènes et la progestérone, marqué par un excès relatif d’oestrogènes et un insuffisance de progestérone.
Pour comprendre ce mécanisme, parlons de ces petites molécules que l’on appelle « les seconds messagers »: telles une clé qui ouvre une serrure, les hormones se lient à des récepteurs qui vont « ouvrir une porte » et déclencher une cascade de réaction chimique dans les cellules.
Retenez que les hormones sont fabriquées à partir d’acides gras et de protéines.
Je rajoute : de bonne qualité et en quantité suffisante chaque jour.
Ceci explique bien cela.
- un déséquilibre des prostaglandines
L’excès de PG1 et PG2 (dû essentiellement à un apport trop important d’acides gras oméga 6 pro-inflammatoires contenus dans les huiles de tournesol, arachide, Carthage, maïs, pépins de raison, ainsi qu’à leur mauvaise transformation favorise l’inflammation ou peut en faire flamber une déjà existante dans l’organisme.
Cette inflammation contribue elle-même à l’apparition, au maintien et à l’intensité su SPM.
Cette inflammation peut être contrebalancée par la production de PG3, via une alimentation riche en oméga 3 anti-inflammatoires.
- un déséquilibre ionique
Et qui touche particulièrement l’équilibre Magnésium/Sodium/Potassium.
Lorsque ce déséquilibre apparaît, l’organisme peut devenir hypersensible aux spasmes, aux contractions musculaires, aux crampes et aux douleurs.
C’est ce qui semble se passer pour un grand nombre de femmes pour lesquelles les douleurs et spasmes dominent.
- un dysfonctionnement d'un neurotransmetteur majeur : la sérotonine
Ce dysfonctionnement est présent lors de manifestations émotionnelles et psychiques désagréables; il est souvent accompagné d’un déséquilibre en dopamine (motivation) et mélatonine (sommeil).
La sérotonine possède de nombreuses fonctions précieuses pour le cerveau :
- être sereine, aide à prendre du recul
- être apaisée
- mieux faire face au stress, à l’impulsivité, aux imprévus
- prépare à la détente en fin de journée ainsi qu’au sommeil
Ce n’est pas rien !
D’autant qu’elle est également impliquée dans la bonne humeur, le contrôle de l’appétit et certaines fonctions cognitives (dont la mémoire).
Vous vous sentez irritables voire irascible, impulsive, agressive avant les règles ?
Vous avez des envies irrépressibles de sucre, des fringales en fin de journée ?
Vous dormez mal ?
Si c’est le cas, pensez au déficit en sérotonine, c’est une piste majeure (souffle-la également à votre médecin, s’il ne vous en parle pas spontanément…).
Le précurseur de la sérotonine, le L-Tryptophane, un acide aminé essentiel (car l’organisme ne sait pas le fabriquer seul) doit être apporté au quotidien à travers l’alimentation, plus précisément les protéines d’origine animales et ce dès le matin si votre déficit en sérotonine est avéré et sérieux.
La dysbiose intestinale
Cette cause découle en grande partie d’une alimentation non adaptée et déséquilibrée mais pas seulement puisque les stress, les émotions désagréables ou chocs émotionnels, le manque de sommeil, les médicaments, les métaux lourds entraînent un appauvrissement du microbiote intestinal.
Il s’agit de l’une des causes les plus profondes, l’une de celles qui maltraite tous nos systèmes et favorise l’apparition de troubles aussi divers que les troubles digestifs, cutanés, respiratoires.
À savoir également, les bactéries intestinales ont la capacité de migrer facilement vers la flore vaginale (une histoire d’anatomie féminine). Ce qui explique en grande partie les raisons des cystites et infections urinaires à répétition.
Également, une partie de la sérotonine est synthétisée dans le cerveau quand l’autre partie l’est par les bactéries intestinales, plus précisément par les bactéries symbiotiques ou bactéries « amies ».
Nous comprenons mieux pourquoi certains spécialistes considèrent notre intestin comme notre second cerveau.
Tout est parfaietemtn orchestré, ce au plus profond de nous-mêmes.
Un microbiote déséquilibré (souvent depuis la naissance) crée un terrain favorable à la multiplication des bactéries pathogènes. Or, ces dernières ont l’incroyable capacité à se développer à vitesse grand V, de « manger » les nutriments à leur avantage et, par conséquent, au détriment des bactéries symbiotiques et de nos besoins.
Mmmm… il me semble que vous allez penser supplémentation en pré et probiotiques.
Oui mais attention !
Il ne suffit pas de se complémenter en bonnes souches bactériennes, encore faut-il connaître celles dont vous auriez le plus besoin (impossible sans une analyse adéquate) et surtout, sans un rééquilibrage alimentaire sérieux.
D’ailleurs, il peut arriver que certains probiotiques fassent flamber une inflammation et accentuent certains troubles digestifs.
Je me répète, inlassablement : la priorité est à donner à l’alimentation, celle qui sera adaptée à votre profil, à vos besoins du moment pour réparer votre muqueuse intestinale, nourrir les bonnes bactéries et vous nourrir à vous; le reste viendra en suivant et seulement si nécessaire.
Il y a des étapes incontournables sur le chemin de la santé; les brûler ne fera que retarder le processus de régénération.
Le manque d'activité physique
La sédentarité est l’une des principales problématique santé. L’activité physique reste encore trop reléguée au dernier échelonnée nos préoccupations quotidiennes, alors qu’elle possède des trésors de bienfaits pour notre organisme.
Loins de l’idée de performance, d’esthétisme, de compétition ou autre objectif inatteignable, l’exercice physique régulier est l’une des clés indispensables pour lutter contre le syndrome prémenstruel.
En effet, pratiquer une activité physique au moins 30 min 3 fois/semaine aide à diminuer les symptômes.
À vous de choisir une activité qui vous plaise tout en fournissant des efforts (le plaisir est indispensable pour durer… dans la durée).
Le manque d’activité physique entraîne, outre l’accentuation des troubles du SPM, des pathologies lourdes telles que le diabète, les maladies cardio-vasculaires, le cancer. Ce n’est plus à démontrer.
Pourquoi ?
Parce que s’en priver empêche tous nos systèmes d’être correctement stimulés et irrigués.
Le manque de mouvement entraîne un ralentissement des systèmes cardio-vasculaire, circulatoire et respiratoire, ce qui bloque le brassage des humeurs (sang, lymphe et tous les fluides de notre corps).
L’eau intra et intercellulaire stagne et sa mauvaise circulation ne permet pas d’hydrater les tissus, de les désengorger de leurs toxines en faisant circuler les liquides, ni les renouveller.
Imaginez quelques instants la stagnation des déchets à l’intérieur de l’organisme… Ils seront stockés dans les cellules adipeuses (graisse), les oedèmes, etc.
Alors, dès maintenant, et si ce n’est pas déjà le cas, bougez !
Choisissez une activité qui vous fera respirer, transpirer, chez vous ou à l’extérieur mais bougez.
Ah oui, une dernière chose !
Bouger et transpirer va libérer les précieuses endorphines dans votre cerveau, et elles, on les adore !
Non seulement elles nous font sentir (merveilleusement) bien et elles diminuent également le taux de cortisol.
Et, pour étoffer la liste des activités bien-être, pourquoi pas des étirements réguliers (dès le matin, ouille !), des massages relaxants (le summum du bien-être) ou tout ce qui vous détend (oui, bien sûr, les câlins sous la couette ou ailleurs en font partie).
C’est parti ?
C’est parti !
Le manque de sommeil
Ainsi qu’un sommeil non réparateur.
Beaucoup de croyances circulent sur le sommeil, comme le fait que nous puissions dormir 6/nuit et être en pleine en forme. Sans avoir oublié de préparer une cafetière entière ou des litres de thé.
C’est faux.
Certes, dormir seulement 6 à 7 heures est plutôt devenu une norme; or, les besoins humains se situent bien entre 7 et 9 h de sommeil.
Les femmes ont justement des besoins plus important s de sommeil, tiens tiens !
Le saviez-vous ?
Ceci à cause de la complexité de notre cycle hormonal. Nous avons ce besoin vital de récupérer en dormant suffisamment, d’un sommeil comprenant des phases régulières de sommeil profond.
C’est lui qui répare.
Malheureusement, c’est lui qui fait le plus souvent défaut.
Manquer de sommeil perturbe profondément nos systèmes (tout comme le manque de mouvement, hein) et c’est la pagaille au niveau de la faim, de la satiété, de la glycémie qui fait du yoyo à sa guise, de la pressions sanguine, de l’humeur; bref, tout y passe.
Plus problématique encore, le manque de sommeil impacte dangereusement nos surrénales, ces toutes petites glandes situées juste au-desuus des reins et responsables en grande partie de notre énergie et vitalité. Alors qu’elles ont besoin de toute notre attention, la fatigue les épuise à leur tour et voici à nouveau venu le cercle infernal de manque de peps.
Leur épuisement entraîne donc fatigue chronique, dépression, burn-out et, dans quelques années, le risque de vivre une ménopause difficile.
Le moment de l’endormissement est lui aussi capital : les heures de sommeil les plus bénéfiques et réparatrices se situent avant minuit.
Dodo tôt.
Oui, oui.
Une petite cure de sommeil, mesdames ?
Après-vos-3-séances-de-sport-minimum-dans-la-semaine-dans-la-joie-et-le-bonne-humeur-bien-sûr.
Émotions et stress, un impact majeur sur le système hormonal
Ne pas exprimer les émotions revient à piétiner une part très importante de notre existence.
La médecine occidentale a longtemps séparé le corps et l’esprit. Or, les nombreuses études scientifiques sur le sujet ont (heureusement) permis de mettre à jour cette évidence : les émotions affectent l’ensemble de notre organisme et de notre santé.
L’hypothalamus, au coeur de notre cerveau, est directement influencé par nos pensées et nos émotions, quelles qu’elles soient. C’est aussi lui qui orchestre les sécrétions hormonales : LHRH, FSH et LH, pour nous les femmes.
Sa bonne ou mauvaise forme (en fonction de ce que nous vivons) influence à sont tour notre énergie, notre cycle menstruel, la gestions du sucre, la fertilité.
Encore une fois, c’est à travers les émotions que notre corps s’exprime. Tenter de les nier, de les contrôler à tout prix ou de les emprisonner ne sont les des « stratégies » saines, encore moins garantes de notre puissance face aux épreuves (nombreuses) de la vie.
Non, c’est l’inverse.
Les émotions sont des boussoles, elles ont des messages à nous délivrer; les écouter est synonyme de prendre soin de soi.
Et comme tout est parfait, tous les éléments cités dans les différentes parties précédentes contribuent à les réguler : l’alimentation, le sommeil, l’activité physique et la détente.
Ne voyez-vous pas se dessiner un magnifique programme bien-être sur mesure ?
Une fois encore, ne vous en privez pas. Il en va de votre précieuse santé.
Quelques mots pour conclure
Certaines femmes subissent autant de symptômes physiques que de symptômes émotionnels et psychiques. Et, non, elle ne font pas exprès de se sentir mal, lasse, découragée durant la phase prémenstruelle. Ces troubles sont incontrôlables au moment où ils surgissent, tant dans leur intensité que dans leur durée.
D’où l’importance de les accueillir, malgré tout, et de vous chouchouter du mieux possible en attendant une éclaircie. C’est sans doute le moment de la prise de conscience et de votre engagement en décidant désormais d’apprendre et de travailler sur les différentes et multiples causes du SPM, sur leur ancienneté également.
Cette nouvelle conscience et votre engagement à modifier vos habitudes de vie, à travailler sur vos émotions, vos besoins et comment les satisfaire vraiment, tout cela vous permettra de soulager vos troubles.
Dans un prochain article, vous pourrez lire les différentes solutions pour soulager vos troubles et redonner de l’énergie à votre organisme.
Quelques citations pour finir en beauté
» La nature sauvage a dans son sac à médecine tout ce qu’il faut pour soigner. Elle a tout ce dont une femme a besoin, tout ce qu’elle a besoin de savoir : les histoires, les rêves, les mots, les chansons, les signes, les symboles. La nature sauvage est à la fois le véhicule et la destination. »
» C’est la capacité de supporter ce qu’elle voit qui permet à une femme de retourner à sa nature profonde, là où elle sera soutenue dans toutes ses pensées, émotions, actions. »
» Parfois, la femme doit restreindre certains liens, ou les supprimer, car si elle est entourée de personnes qui s’opposent à sa vie profonde ou la négligent, son prédateur intérieur s’en nourrit et s’en fortifie à son détriment à elle. »
» Une mère ne peut faire de don plus précieux à sa fille que celui de savoir écouter son intuition. Elle est présentée comme la voix de l’âme. Elle Sant dans quel sens aller, elle préserve, elle saisit les motifs et les intentions sous-jacentes et choisit ce qui va le moins fragmenter la pensée. Être liée à sa propre intuition fait naître un intense sentiment de confiance à son égard, quoi qu’il arrive. »
» Que faut-il donner à manger à notre intuition, de sorte qu’elle soit rassasiée et puisse répondre ? On la nourrit avec la Vie, en lui prêtant l’oreille. En l’écoutant et en agissant selon ses conseils. »
» Nous renforçons le lien avec notre nature intuitive par l’écoute intérieure à chaque tournant du chemin. Dois-je aller dans cette direction ou celle-ci ? Dois-je partir ou rester ? Dois-je plier ou résister ? Dois-je fuir ou accueillir ? Cette personne, cet évènement, cette aventure sont-ils trompeurs ou authentiques ? »
Notre intuition, notre boussole.
Toutes les citations sont issues du livre Femmes qui courent avec les loups, de Clarissa Pinkola-Estés.
Il m’a semblé qu’elles bouclaient joliment la boucle avec le début de l’article sur la symbolique de la phase prémenstruelle.
Prenez soin de vous et de votre cycle.
À très vite.
Magali 🌿