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Ceux qui voulaient voir la mer – Clarisse Sabard

Ceux qui voulaient voir la mer, Clarisse Sabard

Un histoire d’amour et de voyage, de Nice à New York, entre passé et présent, entre espoir et nostalgie, pour Ceux qui voulaient voir la mer.

Le résumé de Ceux qui voulaient voir la mer

Chaque jour, elle se tient là, sur son banc habituel. A quoi rêvent les vieilles dames ? Celle-ci a beau être au crépuscule de sa vie, elle a pour prénom Aurore. Et pour peu que Lilou, mère célibataire, veuille bien l’interroger, elle vous dirait qu’elle attend. Son seul amour. Le grand. Il s’appelait Albert, lui a sauvé la vie. Rencontré dans le chaos d’une guerre qui voulait sa mort. Aimé à la folie. Parti en éclaireur, dans un lointain New York, et jamais revenu. Mais par quel contre-temps, ou quel malentendu ? Soixante-cinq ans plus tard, elle l’attend toujours…

Verront-ils un jour enfin la mer ensemble ?

  Mon avis et ressenti :

«  Après tout, si rien n’était facile, tout restait possible, surtout quand on s’aimait. L’horizon devenait plus radieux. »

Et, en effet, c’est l’amour qui enveloppe tendrement ce roman.

Une douce complicité se tisse entre Aurore et Lilou.

La première attend presque chaque jour l’amour de sa vie, assise sur un banc dans un parc familier à Nice. Elle l’attend inlassablement, toujours aussi persuadée de son retour puisqu’ils s’étaient fait la promesse de retourner voir la mer, ensemble.

Son grand amour Albert, le seul, parti à New York en éclaireur dans les années cinquante pour tenter d’offrir à Aurore une vie plus digne, plus libre, pour se marier enfin et fuir l’hostilité familiale quant à leur union.

Parce qu’Aurore est juive. Et que les parents d’Albert s’oppose à ce mariage. Ils l’ont accueilli dans leur ferme au coeur de la seconde guerre mondiale, celle qui a brisé la vie d’Aurore, en voyant partir, impuissante, ses parents et ses soeurs vers les  camps de la mort…

Sa survie, elle la leur doit.

Mais pas son avenir. Alors, malgré sa peine, elle accepte la proposition d’Albert, son départ, dans l’attente et l’espoir de le retrouver au plus vite.

Séparés, tous leurs espoirs s’imprimaient et s’exprimaient dans leurs lettres.

De belles lettres d’amour sincère et prometteur.

Mais la vie est ainsi faite parfois qu’elle engage une trajectoire imprévue.

Et un jour, plus de courrier, plus de nouvelle, brutalement.

Sans explication de part et d’autre. Le silence. L’incompréhension.

Aurore raconte son histoire à Lilou, passionnée par ce récit.

Elle accepte de l’écrire, à la demande d’Aurore, qui lui confie aussi les lettres, pour le transmettre à sa petit-fille. 

Mais sa petite-fille est morte…

Lilou qui conserve elle aussi le secret de sa propre enfance malheureuse, qui a fermé son coeur parce qu’aimer l’exposerait à un risque fou : perdre l’autre. Et ça, elle le refuse. Elle veut s’épargner des souffrance inutiles.

En écoutant Aurore, c’est un peu comme si elle vivait cette histoire par procuration.

Elle veut aussi l’aider, chercher Albert, le retrouver. Pour Aurore. Pour lui faire ce cadeau.

C’est le dénouement intense qui répond enfin aux inquiétudes de Lilou et de ses amis.

Oui, elle est magnifique cette histoire, portée par la plume délicate de Clarisse Sabard et la tendresse avec laquelle elle enveloppe chaque personnage. 

Et c’est vrai, on a envie de les rencontrer, chacun.

Parce que le témoignage d’Aurore ressemble à tant d’autres, des vies brisées par le massacre de la guerre et que la mémoire reste le pivot de ce roman, le fil conducteur qui tient le lecteur dans l’attente de savoir si, finalement, Aurore et Albert se retrouveront…

Une belle rencontre avec ce roman…

«  C’est une rencontre comme on en fait pas deux  dans une vie. Aurore m’a apporté un nouveau souffle. En se libérant de son histoire, elle m’a libérée de mon passé. Elle m’a appris à accepter ce que la vie a à m’offrir dans son ensemble, à ne plus croire que le bon va se transformer en mauvais. On se fabrique notre vie en fonction de ce qu’on décide. L’être humain a cette fabuleuse capacité de renaître et se réinventer, de ressortir plus fort des épreuves qu’il traverse. Cela s’appelle la résilience. » Aurore

Alors, merci pour ce beau témoignage de résilience.

À très vite.

Magali

Quelques citations :

 » La vérité, c’est qu’aimer expose à un risque fou: perdre l’autre. Et ça, je n’en ai pas envie. Si je peux m’épargner des souffrances inutiles… »

 » J’ai toujours pensé qu’on devient adulte dès l’instant où l’on pardonne à ses parents. Ça ne veut pas dire qu’on accepte ce qui a été fait, mais simplement qu’on fait la paix avec le passé. »

 » S’il est doux de flirter, ma joie est entachée par un triste sentiment: celui de ne pas être certaine de pouvoir offrir à un homme ce qu’il pourrait attendre de moi. Qu’aurais-je de bon à lui apporter, à part mes casseroles ? Depuis quelques années, j’ai pris l’habitude de foncer vers la vie. Mais je suis incapable de m’élancer vers l’amour, parce que j’ai peur de m’y cogner. »

Nice, Ceux qui voulaient voir la mer, Clarisse Sabard
Un parc à Nice

Quelques mots sur Clarisse Sabard ;

Clarisse Sabard
Clarisse Sabard

Clarisse Sabard est née en 1984 dans une petite ville située en plein coeur du Berry.

Après un bac littéraire, elle s’oriente vers le commerce.

Suite à un AVC, elle décide de réaliser enfin son rêve: écrire.

Passionnée de littérature et de voyages, elle se consacre désormais à l’écriture.

Son 1er roman, Les lettres de Rose (2016) a reçu le prix du livre romantique.

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